Cinq minutes tous feux éteints
…………………………………………………infinitivement, minutes d'écologie existentielle…………..
Que faire, un jeudi soir d’hiver, cinq minutes dans le noir ?
Un instant, comme on se raffermit dans une salle d’audience / un couloir d’hôpital, pour faire du verdict sa vie après.
Se
frotter les yeux, passé le labeur du jour ;
regarder à la fenêtre faire
signe combien nous sommes ensemble, dans l’ombre,
derrière la fenêtre ;
songer aux grandes histoires des derniers
mondes et des débuts des temps racontent - voix
de Céline Minard et de l’intervieweur, un fantastique silence ;
fredonner − un air... ; gratter de la guitare sans regarder ses doigts ;
rire, écouter doucement parler son enfant − le grand protester à côté ;
téléphoner, tout parole (ah ! mémé, depuis le temps) ;
oublier, désirer ;
c'est décidé.
Embrasser.
Il s'en trouvera même, il s'en trouvera bien pour s'étreindre (le coup de la panne, on rallumera plus tard).