Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la chair & le caillou
la chair & le caillou
Publicité
la chair & le caillou
Derniers commentaires
27 janvier 2006

Pont d’Austerlitz (l’esprit des lieux)

non sans penser vers François Bon, écrivain fantastique

 

D’abord au bord de la route en face du Jardin des Plantes, il y a des pigeons renfrognés, agglutinés par terre, sur une tôle dont les jointures laissent échapper une vapeur épaisse. Six hommes aussi en face sur un îlot directionnel, où se dresse une petite tente. Hommes des rues.

Après je vois des quantités de mouettes qui font tourner le ciel du droit pont d’Austerlitz c’est là qu’est la tombe de notre amour. Une femme emmitouflée comme les babouchkas qu’ils font voir au jité puise, dans un grand sac marron de boulanger, du  pain vieux pour jeter.

Et un petit homme rougeaud, un peu hirsute, la joue balafrée d’un pansement. Pas de manteau dans l’air glacé du fleuve, juste une blouse qui fut bleu clair et des vêtements usés. Il a à lui, posés sur le parapet, des sacs en plastique bleus qui dégouttent de sang. Alors on pense à un boucher ; c’est de la chair qu’il jette au fleuve jette aux oiseaux. Si blancs mais  les oiseaux , sur le fort gris du ciel.

C’est que la morgue soit au bout du pont qui provoque la bascule.

Publicité
Commentaires
J
Super! Ca m'évitera de rester là sur mon pont à brailler après toi.
S
Ah petit garnement, ta mère te retrouve où que tu ailles (c'est d'ailleurs assez terrifiant!)
Publicité