en vue, le dénouement
Il semblerait qu’au
15 septembre, tous les plus gros portefeuilles aient été servis, pour que
vienne enfin notre tour dans la queue. Car,
à six semaines du début des hostilités et après deux semaines de recherche
immobilière harassante, à temps quasi-plein, après les enthousiasmes et les
négociations − ou pas intérieures, les projections, les espoirs, les attentes à
vous déranger la nuit
, après les
retombées en dépressions − tout à reprendre, au corps à corps avec la ville − est
enfin venu le cessez-le-feu, le dénouement – le comble : trois réponses
positives dans la même journée à notre candidature.
Tant que rien n’est
couché, en droit, sur le papier − tant, surtout, qu’on n’a pas dans sa main
la clef de sa maison, on garde, en-dedans, quelque chose de crispé ; on
souffle, mais bientôt l’agenda connaît les soubresauts du déménagement à opérer
− de comment mouvoir avec soi toute sa masse/matérielle carapace.
Et puis, songeries,
ou pas inquiètes, d’avant départ : j’ai eu le choix, in extremis,
de continuer non loin ma vie, à quelques rues, en montant un étage, dans un
volume parent d’autres que j’ai connus.
Qu’après presque trois ans je
m’apprête à quitter un rez-de-chaussée pour un sixième sans ascenseur (syndrôme du gardien
de phare ?), l’au bord du fleuve, 4e vertèbre de la Ville Capitale, pour un angle mort de la
régie autonome des transports, sur la côte ouest de la butte, par en-bas, vers
où demeurent Yves Bonnefoy j’imagine en poète, et j’imagine les Huillet-Straub en
vérité, et, dernièrement, François Truffaut 1932-1984, il doit falloir
le mettre au compte de l’immédiate séduction des lieux, de l’engouement de ma
colocatrice, et d’une inextinguible Abenteueurlustigkeit − ou joyeux
désir d’aventure : l’aller voir si j’y suis, l’altération du
collectionneur de territoires.
Enfin je
touche du bois je m’en vais, je crois savoir où, quand aussi, à peu près,
sans trop tarder.
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En témoignage de ma reconnaissance, comme un fils à Samantdi, et comme un autre à Anne, LVN, Fauvette, Chondre, un certain François Granger, et tout…