3 janvier 2006
Sourdre
le chant sourd…………………….
« Notre tante qui rougissait comme une communiante sous les compliments estimait sans doute que l’humilité, la vertu cardinale, ne pouvait s’accommoder des lauriers d’une gloire littéraire, fût-elle locale. Peut-être aussi la crainte d’ébrécher le dogme. La fréquentation des sœurs avait fini de la convaincre que le péché commençait à la périphérie du contentement de soi. De même qu’elle avait fait une croix sur ses amours, la maternité et la plupart des plaisirs terrestres, elle comprimait soigneusement cette région d’elle d’où sourdait le chant. »
Jean Rouaud, Les champs d’honneurs (1990).
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