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la chair & le caillou
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la chair & le caillou
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28 juin 2007

Le bon air de la campagne

 

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psychoses ordinaires du monde post-naturel, ou de la solidarité des territoires
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" « La présence de pesticides agricoles dans l'atmosphère en plein centre de Paris n'est pas une surprise », souligne Marc Chevreuil, de l'université Paris-VI, un des pionniers en France des recherches sur les pesticides dans les eaux de pluie et l'atmosphère. L'agglomération parisienne est entourée de grandes régions d'agriculture intensive et, quelle que soit la direction des vents, ceux-ci ont toutes les chances de charrier des gaz, des particules ou des gouttelettes de produits phytosanitaires. En effet, au moment de la pulvérisation, on estime qu'entre 25 % et 70 % des produits se volatilisent dans l'atmosphère sous forme gazeuse. Leur dimension est de l'ordre du nanomètre (un nanomètre = un milliardième de mètre), ils pénètrent à l'intérieur des poumons et passent facilement dans le sang."

Yves Miserey, Le Figaro, 28 juin 2007.

 

janu3

 

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"Sur le plateau nu on plonge, on remonte, et puis ça va loin. Si loin que les gens dans les champs ressemblent à des émois tremblotants de la terre, si loin que c'est beau, mais ce n'est pas beau à cause de la nature. La nature c'est comme le reste, c'est pas plus beau ni plus pur qu'une ville, que les zones commerciales ou les zones industrielles, que les éoliennes hautes et arrogantes au-dessus des épicéas. Des fois même la nature elle est comme ça, énervante et neurasthénique, à l'automne si moche et sale, boueuse et collante au printemps quand la neige poisse, arrogante avec le soleil intact de l'hiver, et ridicule si verte l'été. Pénible, ennuyeuse, comme tout le reste. Si pourtant le plateau me vient souvent autour de moi si beau, c'est juste parce que j'y vis. [...] Doubler notre air du climat des choses ça nous soulage partout, du moment que partout c'est là où on vit."

Emmanuelle Pagano,
Les Adolescents troglodytes (P.O.L., 2007), pp. 61-62.

 

janu1

 

 

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Commentaires
J
Ce que je trouve remarquable, dans ce passage, c'est la façon dont le mot "nature" vient se loger là où moi j'attendrais "campagne", ce qui rend le discours plus radical, moins anodin, pour s'inscrire dans le sens du texte.<br /> ......................<br /> Je verse au dossier de la petite dialectique ville/campagne ce mot de Robert Ezra Park, le géographe/sociologue de la ville fondateur de l'Ecole de Chicago, sur lequel je suis tombé hier : "La ville est un produit de la nature, et plus précisément de la nature humaine".
B
beau et juste Emmanuelle Pagano. Il y a eu quand même quelques endroits où j'ai senti que ce n'est pas là que je vivais ou que je ne le pouvais pas.<br /> et vrai que la nature peut être abonimablement oppressante de banalité vide
J
Oui c'est fatal, il paraît. Vivement, tout est là.
C
On va tous crever. Si en plus la province nous pollue. Je proteste vivement.
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