Köpi 137

Un soir 26II05  Berlin  Köpenickerstrasse 137. Près de la gare de l’est, par-delà la rivière. Où se tente cette vivante contradiction, utopie sans délai être ponctuel une fois dans sa vie : un établissement anarchiste. Je me trouve là à seulement passer. Avant l’heure.

Berlin : les lieux. Rien s’ils ne sont : positions de mobilité « libre circulation » des êtres d’un escalier d’une porte à l’autre on circule en attendant ; on se croise se rencontre, on se sépare et se retrouve, labyrinthe et château hanté on les ouvre on les monte et les descend à sa guise et sans savoir se font et se défont, s’imposent, depuis ? Un samedi soir d’aucuns qui est-ce ? du noir du cuir et métal et n’importe quoi et tout autre aussi bien y convergent, près du braséro à l’entrée y cotisent. Ça fait un groupe qui se veut dans le froid afflué au lieu au bénéfice du refus. Deux fillettes tout en rire vont viennent et jouent. Les lieux : de l’inassimilable au corps.

Sans corps le grand corps de l'Etat le groupe l’indifférence des ruines. Au moment voulu un orage guitare-basse-batterie un cri indifférenciera chacun pour soi ensemble, un moment. Oubliera le froid. Côté cité sur le ciel en très gros caractères le mur porte haut : die Trennung steht nicht zwischen den Völkern sondern zwischen oben und unten  la séparation ne passe pas entre les peuples mais entre le haut et le bas.

Avec une souveraineté de Peter Pan on construit des cabanes. On ne saura pas ce que sont les cabanes, ces lieux. On s’y trouvera y passant (ils sont répertoriés).