Sous pseudonyme au bord extérieur de la vie (commune)

Simplement, ça n’est pas que je taise mon nom : c’est que chaque mot d’ici se réclame d’un nom faux le proclame.

Ainsi, que ne soient pas méconnus le sens la nécessité de mon faux nom : sous pseudonyme je ma fiction équivoque, qui sans s’y verser demeure, même à l’orée du commentaire, sur le bord de ma vie, n’est pas (c’est faire vite d’y songer !) la préciosité futile même la gaieté joueuse de mon ego au bal masqué ; n’est pas le tortillement timoré d’une honte qui, à la veille de son coming out surestime son cas particulier.

Faire usage de son droit à la mort  Chaque fois signant mon autorité irresponsable: l’exigence qu’un moment seul dans la nuit ne se montre le visage de personne, de l’écriture une épochè éthique : à l’appel du négatif qu’il nous reste à tisser, comme chaque mot tue chaque chose mon nom faux tue mon nom : un moment suspendu ne plus considérer soi et l’autre qu’à la lueur de mourir, dans une vérité intransigeante de Bardamu au front. Mon pseudonyme veut dire c’est le pire en moi qui écrit, suspendue « la morale des hommes ». A travers le miroir, épochè en vue de toute sympathie possible.

Sauf à faire de son nom vidé le silence d’une biographie absente sans visage d’une personne hors du monde, de son nom son pseudonyme. Maurice Blanchot était le pseudonyme : de Maurice Blanchot.